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A.M. Cassandre

Œuvres graphiques modernes

1923-1939


20 septembre - 04 décembre 2005

Site Richelieu / Galerie Mazarine

 

 

Affichiste majeur de l'entre-deux-guerres, A.M. Cassandre (1901-1968), de son vrai nom Adolphe Mouron, a été loué par Blaise Cendrars "de n'avoir pas seulement été un peintre, mais surtout un des plus fervents animateurs de la vie moderne : le premier metteur en scène de LA RUE". Débutant en 1923, l'artiste adopte une méthode qu'il qualifie de "géométrique et monumentale" et qui l'a rendu célèbre.

Ses affiches pour les trains et les paquebots exaltent le monde moderne. Purisme, cubisme, surréalisme ont influencé sa création, de même que le cinéma et la photographie. L'exposition s'attache à l'œuvre graphique de l'artiste au cours des années 1920-1930 et présente plus de 120 pièces, affiches, maquettes, publicités, illustrations ou spécimens typographiques.

Cette exposition est coproduite avec la Ville de Chaumont, pôle associé de la BnF,  en partenariat avec Etapes graphiques.

 

 

INFORMATIONS PRATIQUES


Visites

Mardi-samedi de 10 h à 19 h

Dimanche de 12 h à 19 h

Fermé lundi et jours fériés

Tarif plein : 7 €  - Tarif réduit : 5 €

 

Visites guidées

Individuelles

Information et réservation au 01 53 79 87 93

Groupes information et réservation obligatoire

même pour les visites libres

au 01 53 79 49 49

Activités pédagogiques

Pour les classes : (hors vacances scolaires)

Visites guidées ou libres

Renseignements : 01 53 79 41 00
Réservations : 01 53 79 49 49 ateliers

 

Adolphe Mouron « Cassandre » - 1901-1968

Adolphe Jean Marie Mouron, dit Cassandre, est né en 1901 à Kharkov en Ukraine. En 1914 il part pour la France où il fait ses études avec Lucien Siron à l'Académie Julian, puis à l’Académie de la grande Chaumière, et aux Ateliers libres de Montparnasse. Dès 1919, il commence à suivre les travaux du Bauhaus dont l'influence transparaît dans ses compositions. C’est en 1922 qu’il signe ses premiers travaux publicitaires (Margarine Sacac, Pâtes Garres) sous le pseudonyme de « Cassandre ». En 1923, il réalise une grande composition synthétique Le Bûcheron, qui lui apporte la célébrité et lui vaut le grand prix de l'Exposition internationale des arts décoratifs de 1925. En 1924 il signe un contrat avec Hachard & Cie qui édite ses affiches jusqu'en 1927. Dès 1926, il travaille pour Maurice Moyrand, agent de l'imprimerie lilloise Danel.

Durant cette période très féconde, Cassandre théorise sur l'art de la rue. En effet, l'affiche offre au peintre le moyen « de retrouver le contact perdu avec un large public ». En 1927 débutent ses recherches sur l'espace et la vitesse dont les aboutissements sont des illustrations pour L’Etoile du Nord, Nord Express et L'Intran. En 1930 il rejoint l'UAM (Union des artistes modernes) et fonde avec Maurice Moyrand et Charles Loupot l'Alliance Graphique. C’est cette même année qu’il travaille pour les établissements Nicolas. Fin 1933, il réalise un premier décor de théâtre pour Amphitryon 38 de Jean Giraudoux. Devenu professeur de publicité graphique à l'Ecole des arts décoratifs puis à l'Ecole d'art graphique, ses principaux élèves sont Raymond Savignac, Bernard Villemot et André François, devenus plus tard à leur tour les grands illustrateurs affichistes que l’on sait.

 

 

Après une rétrospective de ses affiches au musée d'Art moderne à New-York en 1936, Cassandre signe un contrat avec le magazine Harper's Bazaar et part pour les Etats-Unis. De 1938 à 1950, il se consacre à la peinture et aux décors de théâtre (Opéra, Théâtre des Champs-Élysées, Festival d'Aix-en-Provence, Comédie Française). En 1950, une grande exposition bilan de vingt-cinq ans lui est consacrée au musée des Arts Décoratifs à Paris. Jusqu'en 1960, il crée des logotypes, notamment pour Yves Saint-Laurent. Certains de ses travaux et projets n'aboutissant pas, il met fin à ses jours en 1968.

Un artiste de caractère
En 1929 et 1930, Cassandre réalise plusieurs alphabets à usage publicitaire, le Bifur et le caractère Acier Noir, puis en 1937, le Peignot. À partir de 1958, la société Olivetti commande à Cassandre plusieurs caractères pour ses machines à écrire. Et en 1968, il dessine une police qui porte son nom et la propose à Berthold et Olivetti qui cependant lui refusent. Ce travail est resté inachevé jusqu’à ce qu’en 2003 le designer Thierry Puyfoulhoux en réalise une version finalisée (aujourd’hui commercialisée en ligne sur Internet). Selon www.presencetypo.com, « dans sa version originale, le caractère Cassandre fait figure de curiosité, sorte d'ornithorynque typographique ».

 

Dossier préparé par Jean Segura

 

 

Pour en savoir plus :

Cassandre par Alain Weill, collection Les Maîtres de l’affiche, Bibliothèque de l’Image, 1995

The Poster Art of A.M. Cassandre par Robert K. Brown & Susan Reinhold, E.P. Dutton, NY. 1979

 


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