Surfing Visual Arts
Un siècle de souvenirs sur la planche des vagues
Surfing Visual Arts se tient du 3 septembre au 1er Octobre 2005
au Musée de Guéthary, aux portes de Biarritz
Dans cette exposition l’univers du surf se décline au travers de plus de 400 objets figuratifs allant de la fin du XIXème à celle du XXème siècle : affiches de cinéma ou de tourisme, livres, dessins, bronzes, objets publicitaires, magazines, souvenirs des plages de la côte basque, de Californie ou d’Hawaï. Attention aux amateurs de rouleaux et d’écume, ils n’y trouveront aucune planche de surf, seule l’évocation de la célèbre board habite les lieux pendant un mois. "Ayant toujours trempé dans la brocante, l'art et la pub, il était normal qu'arrivant au pays basque pour et par le surf, je sois très curieux de ce qui avait été réalisé sur ce thème. J'ai donc commencé ma recherche sur tout ce qui figure le surfing", explique Gérard Decoster, commissaire de cette expo rafraîchissante, sur le site Internet de Guéthary.
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Cet ancien parisien, basque d’adoption (voir article ci-contre), nous invite à découvrir " tout ce qui existe et qui a le mérite d’exister, du beau trophée bronze 1925 à l’objet le plus insolite et "kitch" en plastique des années 70 ".
L’expo s’accompagne d’un livre catalogue de 180 pages publié par les éditions Surf Session.
Expo dans l’expo, Decoster Family & Guests réunit autour du travail personnel de Gérard Decoster une quinzaine d'artistes comptemporains inspirés par le surf parmi lesquels Jean-Loup Bézos, Céline Chat, Henri Chauvin, Dominique Decoster, Karen Decoster, Jacquotte Gaignault, Igor Gaignault, François Lartigau, Pascal Maisonnat, Luc Rolland, Phil Totem, Romane Z, …
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Gérard Decoster, chevalier de l’art modeste
par Jean Segura
Pour ceux qui l’ont connu à cette époque, Gérard Decoster a fait partie du milieu parisien de la mode et de la publicité dans les années " rétromaniaques " : précurseur du mouvement "Kitsch" en 1971, pionnier du quartier des Halles en 1973 (alors peuplé de magasins de fripes, brocantes, disquaires marginaux, salons de coiffure et restos à la mode) et cofondateur de plusieurs boutiques galerie salon de thé dont la mémorable Pendora de Luxe, rue Pierre Lescot, perle de couleur et de gaîté face à la pitoyable et grisâtre cavité laissée par les bulldozers des années Pompidou. Decoster y organise des expositions d’art modeste sur des thèmes comme Coca-Cola ou Mickey Mouse et s'associe à la première exposition d’art domestique en 1974. En 1975, Pendora de Luxe se dissout et devient Globe, première boutique "high tech et récup".
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Mais peu à peu l'univers alternatif des Halles, dépouillées de leur âme depuis la disparition des pavillons Baltard, cède la place au béton prétentieux et gourmand du Forum et des magasins de confection mauvais goût. Le RER émergeant transforme le cœur de Paris en annexe de la banlieue cheap.
Gérard Decoster s'asphyxie dans la capitale et décide d'émigrer au Pays Basque où il ouvre "Hangar", qui plus qu’un surf-shop, devient un lieu de design du "Snowfish" avant-garde du snowboard en France.
En 1991, il découvre l’infographie et monte avec sa fille Karen, styliste, une agence de communication visuelle. Graphiste, décorateur, et chineur, ses décors sont souvent de véritables installations. Entouré d’artistes, il crée sa première œuvre pour un concept décoratif de fausse exposition d’art dans un salon professionnel. Chantre de l'art modeste, il participe en août 2004 à Foxecs, Salon des cultures alternatives de Bayonne, dans le cadre de l'expo Eastpak, déclinaison ironique sur le thème du "sac à dos". Venu à l’art par les objets, il organise cette année au musée de Guéthary, une exposition d’art modeste sur les objets figuratifs du surfing. Voulant mettre en scène des artistes contemporains, il réserve l’une des salles du musée à ses "guests" et, pris au jeu, il présente lui-même deux de ses œuvres dans cette expo in..
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